mardi 17 décembre 2013

5ème Edition 2014 du Festival Rendez Vous Chez Nous

Bonjour à toutes et à tous!!!

Comme chaque année depuis sa première édition, le Festival Rendez Vous Chez Nous aura lieu en février 2014 au Burkina Faso.
Les dates de l'événement pour cette année sont les suivantes:
- Nous serons à Boromo du 5 au 7 février 2014,
- Puis, Parade le 8 février 2014 dans les rues de Ouagadougou,
- Du 12 au 16 février 2014 des événements, ateliers, formations, etc. auront lieu à Ouagadougou et dans les villages alentours
- Du 17 au 24 février 2014 nous serons à Bobo Dioulasso.

En espérant vous voir toujours plus nombreux nous rejoindre, pour que cette année soit encore plus belle que l'année 2013!

lundi 2 décembre 2013

Soutenez la 5° édition du festival "Rendez vous chez nous" 

en adhérant à l'association ACMUR France ! 


La prochaine édition du festival aura lieu du 8 au 16 février 2014. Pour réaliser cette édition, l'association ACMUR du Burkina Faso a besoin de votre soutien. 
Face aux difficultés financières rencontrées pour réaliser le projet du festival, les partenaires de "Rendez vous chez nous" et l'association ouagalaise s'étaient réunis en 2012 pour tenter de trouver des solutions au problème de trésorerie rencontré par Acmur. 

C'est ainsi qu'en novembre 2012, l'association ACMUR France a été créée avec pour président d'honneur Boniface Kagambega, pour président Daniel Andrieu et pour vice-président, Patrice Papelard. 

En 2013, pour la 4ième édition, le montant des adhésions et des dons a permis d’aider le festival à hauteur de 2 423 500F CFA soit 3 695 euros. Nous espérons que cette année, ACMUR France pourra à nouveau soutenir l'événement.  Pour cela, nous avons besoin de vos dons et adhésions. 

Visionnez ci-dessous la brochure de présentation de l'association. 
Pour plus d'informations, adressez vous à l'adresse : acmurfrance@atelier231.fr


BARKA ! 

lundi 4 novembre 2013

Journée Internationale des Arts de la Rue, Ouagadougou 3 novembre 2013



Après l'éclipse, programmée pour cette Journée Internationale des Arts de la Rue 2013, et premier spectacle de rue, cette édition s'est déroulée dans la joie et la bonne humeur en direct de la Place de la Femme à Gounghin.

Si vous souhaitez voir toutes les photos, cliquez sur ce LIEN (Facebook)

Merci à tous pour votre participation, et à très bientôt!



mardi 29 octobre 2013

Quatrième édition la Journée Internationale des Arts de la Rue au Burkina Faso, les 2 et 3 novembre 2013

Sous le parrainage du Président de la Fédération Mondiale des Arts de la Rue, Jean Georges Tartar(e), le Yes Papa!, le Collectif ACMUR organise la quatrième édition la Journée Internationale des Arts de la Rue au Burkina Faso.
Vous êtes tous invités à la Conférence du samedi 2 novembre 2013 à 15h30, animée par Patrice Papelard, directeur du centre national des Arts de la Rue de Villeurbanne, et Boniface Kagambega, directeur artistique du Festival Rendez Vous Chez Nous.
Dimanche 3 novembre, après la superbe éclipse solaire programmée par le Collectif, auront lieu sur la Place de la Femme, à partir de 15h, des spectacles, animations, projections et concerts. Avec le Collectif ACMUR l'entrée y est libre

Vive la démocratisation et la décentralisation de l'art et de la culture!


mardi 1 octobre 2013

Vidéo de la 4ième édition !

En attendant la 5ième édition prévue du 12 au 16 février 2014, 


voici la vidéo de la 4ième édition du festival "Rendez vous chez nous" : 





Burkina Faso - février 2013
Quatrième édition  du festival international des Arts de la Rue "Rendez vous chez nous"
Organisation : association ACMUR
Direction : Boniface Kagambega
Contact : rdvcheznous@gmail.com
Site web : rendezvouscheznous.blogspot.com/
Réalisation : Frédérique Monblanc et Simon Frézel (collectif OPLA)

dimanche 17 mars 2013

Photos de la quatrième édition

Conférence de Patrick Roger - Qu'est ce qu'un artiste

Texte de la conférence animée le 15 février 2013 à l'Institut Français de Ouagadougou par Patrick Roger :



QU’EST CE Q’UN UN ARTISTE ?
 

Cette banale question nous suggère immédiatement des réponses évidentes :

« Un artiste est quelqu’un qui a une sensibilité particulière. C’est un passionné,  une personne qui a un mode de vie originale, parfois marginal, qui est doué, qui a du talent, etc. Lorsque l’on interroge directement l’artiste non pas en lui demandant de se définir lui-même, ce qui est un exercice difficile, mais sur ses motivations, autres voies pour mieux le connaitre, on peut entendre les réponses comme « Créer pour moi c’est vital » « Parce ce que je ne sais rien faire d’autre ». « Mon art c’est ma vie ». « Pour moi c’est le moyen de lutter contre la société », « Pour défendre mes idées » «  Je créer pour ne pas mourir » et bien d’autres raisons encore.

Tous ces éléments descriptifs sont certainement justes et une longue addition pourrait sans nul doute, nous permettre d’établir un profil général. Mais lorsque l’on souhaite aller plus loin dans la recherche d’une définition plus précise, nous nous apercevons que de nombreux éléments descriptifs qui nous semblaient particulièrement évident pour le qualifier peuvent très bien être partagés par d’autres fonctions. Il parait impossible de conclure que l’artiste n’a aucune spécificité tant les réactions qu’ils provoquent sont multiples et puissantes, à la fois du côté du désir comme de celui du rejet. Quel sont alors les éléments de sa personnalité que nous pourrions retenir comme lui étant exclusifs ou du moins qui auraient des caractéristiques particulièrement évidentes lorsqu’elles lui sont associées ? C’est cette étude que je vous propose d’aborder avec moi aujourd’hui.

J’ai eu l’envie d‘aborder ce sujet d’abord pour des raisons personnelles. Je suis un spectateur, directeur artistique, psychanalyste et j’ai été artiste.

Mes différentes activités professionnelles m’amènent tout naturellement à vouloir aborder ce sujet du point de vue de l’étude de l’expérience humaine, c’est à dire de la psychologie. C’est le choix de ce positionnement particulier qui m’a poussé à oser revisiter à mon modeste niveau ce sujet aussi brillamment commenté par les plus grands penseurs, philosophes, poètes de nombreuses cultures.

Dès à présent je tiens à vous rassurer que je me sens incapable de réaliser de quelconques découvertes sur le mode du fonctionnement psychologique de l’artiste. Le risque est donc faible de vous sentir assommer sous le poids de lourds concepts intellectuels. Simplement, parfois, redire des évidences permet de ramener de la lumière sur des idées qui avaient perdue de leur netteté.

La formule alchimique qui fait d’une personne un artiste restera toujours, malgré nos efforts, impénétrable, nous n’en percerons pas le mystère, mais un mystère éclairé n’en est que plus beau.

 

Est’ il possible de parler de l’artiste de manière générale ? Y a t’il des différences entre l’artiste de Paris, de Ouagadougou, de Tokyo, de New-York ?

Evidement les conditions de création ne sont pas les mêmes, les résultats non plus. De nombreux éléments sont différents, certains sont d’ordre économique, culturel voir religieux. Les conditions matérielles dans lesquelles vie et travail l’artiste sont inégalitaires selon les pays ou entre les situations d’un même pays. Elles influencent la vie de l’artiste, donc son œuvre. Le statut social que lui attribue la société dans lequel il créer, reflète ses propres valeurs et amène l’artiste à être considéré de manière différente. Les fonctions symboliques, les pouvoirs, comme les interdits qu’une religion peut imposer dans certains cas, impliquent aussi des adaptations spécifiques de l’artiste. Mais pour une personne véritablement artiste, dont l’identité d’artiste est comme inscrit dans son ADN psychique, aucun élément matériel extérieur ne peut le différencier radicalement d’un autre artiste.

Etre artiste n’est pas une qualité supplémentaire, un don que l’on aurait reçu, une capacité que l’on aurait acquise, c’est un état inné, intransformable.

 

Le seul élément qui selon moi peut différencier fondamentalement un artiste d’une culture d’une autre, d’un pays d’un autre, c’est la présence ou l’absence de liberté d’expression.

L’artiste non seulement à besoin de liberté pour s’exprimer, mais il est une part de celle-ci, non pas une de ses représentations, mais un élément de sa matière propre, il est liberté.

L’attitude première de l’artiste c’est de prendre la liberté de remettre en cause ce qu’il voit, entend, pense. Il le fait, de sa propre décision, en donnant par sa création un point de vue personnel, sans besoin ou attente de demande de qui que ce soi.

Sans liberté d’expression, l’artiste ne peut pas exister, sa restriction est simplement un véritable malheur pour lui. C’est également une immense perte pour la société dans laquelle il vie. En restreignant la liberté de création des artistes, la société s’handicape, diminue son propre pouvoir de développement. Une société qui délibérément décide de restreindre ses capacités d’intelligence, de pensée, de sentiment que représente la création artistique, est une société malade qui n’est pas capable de vivre pleinement avec toutes ses capacités. C’est une société qui par peur de ne pas pouvoir vivre avec ses propres richesses, sa propre beauté, choisie littéralement de s’amputer.

Une conséquence de manque de liberté d’expression est l’autocensure qui est comme un étouffement de l’être. Une personne qui à des difficultés à respirer ne va pas bien, se fatigue, il n’a plus tous ses moyens. Son expression est faussée, porteuse d’un défaut essentiel, elle n’est plus authentique. On dit souvent que l’artiste à besoin de contraintes pour créer, mais ne confondons pas contraintes parfois plus ou moins recherchées et manque de liberté.

Pour conclure je dirai que les artistes de tous les pays et culture, dès l’instant ou ils ont la liberté de s’exprimer, on davantage d’éléments de ressemblance que de différence, ce qui en permet une définition suffisamment générale.

 

 

Notre question « Qu’est ce qu’un artiste ?» continue de devoir être précisée afin de rester maitrisable dans le temps réduit d’une conférence. Pour cela je souhaite faire une différence entre l’individu que l’on considère « artiste » et celui qui ne l’est qu’occasionnellement, « l’artiste amateur », ou toute personne qui à un moment ou un autre à une action artistique. Je retiendrais comme point de différence les notions de faire et celle d’être. Toute personne, au quotidien et tout le long de sa vie à des attitudes créatrices, que cela soit de manière consciente ou inconsciente mais l’acte créatif, le faire, ne reste qu’un élément parmi d’autres de son existence. Les individus retenus ici en tant qu’artiste sont pour moi ceux pour qui l’expression artistique est si nécessaire qu’ils ont décidé d’une manière ou d’une autre d’y consacrer leur vie pour que cela deviennent l’élément central de leur existence, c’est leur forme d’être.

 

 

Un artiste est quelqu’un qui se met en mouvement

 

Lorsque l’on est bien au frais à l’ombre d’un arbre, ou au chaud près d’un feu, on n’a pas envie de bouger, on se sent bien. Lorsque l’on a suffisamment mangé ou bu ont est rassasié, on n’a plus d’envie de rien. Quand notre environnement, notre état répond à nos attentes, nous souhaitons que rien ne change.

L’artiste est une personne qui ne se sentant pas suffisament bien dans la situation où il se trouve, n’étant pas assez satisfait de ce qui lui proposé comme valeurs et pensées ou des formes des objets qui l’entourent, décide de se mettre en mouvement. Il tente de trouver une position, des idées, un environnent qui répondraient davantage à ce qu’il lui semble être meilleur pour lui et pourquoi pas pour les autres aussi.

L’artiste est donc au départ un individu insatisfait, à qui il manque quelque chose pour son équilibre, son mieux être. Ce qui fait différence entre une personne qui créer d’abord par plaisir, l’amateur, et l’artiste dit professionnel qui crée d’abord par nécessité c’est l’intensité de son insatisfaction, sa permanence et la capacité d’y répondre. On peut évidement prendre plaisir en créant par nécessité, simplement pour l’artiste ce n’est généralement pas le premier élément déclencheur.

Enoncez comme cela, c’est sans doute brutal, cela manque certainement de finesse et cela peut avoir une connotation négative. Car nous avons tendance à associer insatisfaction à faiblesse comme si cela était un défaut, en oubliant que la recherche de la satisfaction de nos pulsions compose l’énergie motrice de notre existence. En un mot, rappelons-nous que nous sommes tous des insatisfaits.

L’artiste montre un certain courage à se confronter à son insatisfaction, bien que parfois cela soit pour lui une obligation tellement le besoin d’y répondre est intense. Aussi lorsqu’il nous répond qu’il est artiste « parce qu’il ne sait rien faire d’autre » nous devrions traduire : « Parce c’est le meilleur moyen pour moi de pouvoir allez mieux ». C’est donc un besoin intime et puissant qui déclenche le fait de vouloir être artiste.

 

De quelles insatisfactions parlons-nous ? Elles sont différentes pour chaque individu, elles fonts partie de notre histoire personnelle : Ce qui est certains c’est que ces insatisfactions ont des causes, elles sont souvent difficiles à connaître par la personne même, elles sont enfouies, refoulées, elles sont le plus souvent devenues inconscientes. Ce que l’on cache est toujours important pour soi, aussi ces insatisfactions touchent l’essence même de la personne. Nous parlons ici, d’amour, de désir, de plaisir, de connaissance et de reconnaissance de soi, comme de leurs opposés : l’absence d’amour, le rejet, le doute, l’angoisse.

 

 

L’artiste et l’enfance.

 

Il y a une période de la vie ou le besoin de pouvoir gérer ses insatisfactions personnelles est essentiel, c’est l’enfance dont les racines descendent jusqu’au premiers instants de la vie.

L’enfant se rend très vite compte qu’il ne peut pas toujours avoir quand il le veut ce qu’il veut, en particulier les soins et l’attention de la mère. Alors il trouve des moyens d’adaptations à la différence entre ce qu’il souhaite et la réalité. Il imagine le monde extérieur autrement que ce qu’il n’est, il en transforme sa représentation. Lorsque l’on est dans un monde qui ne nous convient pas, qui ne répond pas suffisamment à nos attentes on essaye de le changer et la première solution est de le rêver, de l’imaginer, de le jouer. C’est ce qui rapproche l’artiste de l’enfant, comme lui il tente de voir autrement la réalité avec l’espoir de la voir se rapprocher de ses désirs.

L’artiste à la force d’imagination et de rêverie de l’enfant simplement parce qu’a la différence de la plupart des adultes il s’autorise non seulement à rêver mais il tente de donner forme à ses rêves. L’artiste n’est plus un enfant mais il joue comme un enfant avec la force, la volonté d’un adulte. Jouer est toujours une chose sérieuse que l’on soit enfant ou adulte. On se prend au jeu, le jeu nous prend. Le temps du jeu, le rêve, le fantasme devient réalité.

L’action de créer est pour l’artiste une tentative de la réalisation de ses fantasmes.

Une des préoccupations fondamentales de l’enfant c’est d’être aimé, ne pas être rejeté afin d’être protégé et nourri par la mère. Pour cela l’enfant pense qu’un des moyens pour se rassurer face à cette angoisse est d’être autrement que ce qu’il pense être. C'est-à-dire qu’il adapte son caractère, sa personnalité afin de correspondre à ce qu’il croit être l’enfant idéal. Il se créer un personnage, un masque pour être en contact avec le monde extérieur. L’enfant fait des cadeaux, créer des objets, offre des attitudes, donne des représentations de lui pour faire plaisir dans l’objectif de s’assurer et de consolider les liens d’amour qui le lient à son environnement. Dans certaines conditions il peut choisir l’attitude inverse en faisant l’opposée de ce que l’on attend de lui dans une attitude de provocation, dans l’objectif de faire réagir afin que l’on s’occupe de lui. Il est silencieux lorsque l’on souhaite l’entendre s’exprimer, lent lorsqu’il faut allez vite. Le fait même de se faire punir est pour lui une preuve de l’intérêt qu’on lui porte.

 

Nous retrouvons toutes ces actions de l’enfant chez l’artiste car ils partagent tous les deux les mêmes objectifs : celui d’être reconnu et aimé.

L’artiste incarne une autre identité, ou un rôle. Il expérimente les ressemblances et les différences entre ces personnages et lui. Il joue et rejoue des situations qui lui permettent, pendant les instants de représentation, de régénérer des émotions et des sentiments, ou d’en découvrir d’autres, voir en combattre certains.

L’artiste se projette dans un personnage, une œuvre qu’il crée, afin de se protéger, de se mettre à l’abri, de réunir en un seul objet des éléments de sa personnalité qui peuvent demander à être solidarisé.

L’artiste pensant que les qualités de sa personnalité seules ne sont pas suffisantes pour se faire aimer, crée quelque chose qui est comme une continuation de son être, son œuvre artistique. L’artiste par ses attitudes, ses créations peut rechercher la provocation, heurter les esprits afin que l’on s’occupe de lui, que l’on se positionne face à lui. Il vit par le rejet qu’il provoque.

L’artiste répète inlassablement les mêmes gestes, les mêmes exercices dans l’espoir de maîtriser davantage ce qui est à l’extérieur de lui. Maitriser une technique, une œuvre veut bien dire en devenir le maître, cela le rassure et cela le valorise. Contrôler le monde extérieur est une manière possible de maitriser son monde interne.

Sa création peut être également pour lui une tentative de revivre ce qui a été des instants de plaisir. C’est aussi le moyen d’essayer de consolider ce qu’il y a de fragile en lui.

L’ensemble de ses attitudes, sont le plus souvent menées de manière inconsciente dans le sens ou ce n’est pas fait délibérément. Il le fait sans savoir pourquoi il le fait, plus précisément, nous pourrions dire qu’il ne sait plus pourquoi il le fait. Comme l’enfant, comme l’artiste, chacun d’entre nous employons de manière inconsciente, plus ou moins ces mêmes stratégies. La différence qui nous sépare de l’artiste c’est que lui à décidé de faire de ces tentatives de résolution de ces problématiques personnelles des œuvres d’art.

 

Si l’artiste à un lien si fort avec l’enfance, c’est qu’il s’est passé pour lui quelque chose, ou qu’il y a eu absence de quelque chose pendant cette période de sa vie et cela est si fort qu’il à besoin de tenter de réparer ce traumatisme.

C’est donc un problème de rapport avec soi-même qui est le moteur de la décision d’être artiste. C’est une tentative de réparation, de réadaptation de son monde interne (le monde de ses pensées) face à la réalité. Sa présentation au public n’en est que la conséquence.

 

Est’ il possible d’être artiste uniquement pour des raisons matérielles, morales ou sociales ? Ce que nous pourrions définir comme des raisons externes.

Il est bien sur impossible de connaitre véritablement les motivations réelles de départ d’un engagement personnel, ce qui est revendiqué n’est pas toujours le vrai et ce que l’on croit deviner, rarement le réel. Ce qui est important c’est la manière dont on réalise son acte. Ce ne sont pas les motivations de départ qui font l’artiste c’est la forme de réalisation de son expression.

L’outil premier de la création est l’artiste lui-même. Il est donc impossible de créer sans impliquer son être. Etre artiste uniquement pour des raisons extérieures n’est donc pas possible. Ce qui est possible par contre c’est que des éléments de reconnaissances extérieurs, argent, puissance soient recherchés comme moyen de compensation de traumatismes d’origine infantile (enfance).

 

Une autre forme de tentative de vivre extérieurement l’acte d’être artiste est de copier et non de créer. Faire le choix de copier l’œuvre d’un autre, voir de la nature se présente comme un moyen de ne pas prendre le risque de réaliser quelque chose qui n’aurait pas les qualités recherchées, se serait de tenter d’éviter l’échec.

Réaliser quelque chose sans essayer d’y apporter la moindre dimension de sa vision personnelle, cela revient à vouloir s’effacer, ne laisser aucune trace de sa présence. C’est pour un artiste une démarche destructrice, car en ne reconnaissant pas sa capacité d’apporter quelque chose de nouveau, c’est nier au bout du compte sa capacité de vivre en tant que personne unique.

 

 

Une fonction d’articulation

 

Ce qui se voit et qui peut se ressentir facilement c’est le mouvement et dans le terme artiste comme dans art, nous trouvons une racine commune avec le mot articulation. Une articulation participe au mouvement, donne de l’ampleur, apporte force et résistance, elle permet une démultiplication de possibilité de mouvement

Nous pensons que nous pouvons reconnaitre en l’artiste une fonction d’articulation et c’est sans doute une de ses plus importantes qualités. Il se trouve à l’intersection de plusieurs mondes et par son action, il les met en mouvement les uns avec les autres comme ferait une articulation avec différentes parties du corps humain. Qui sont ces mondes ? Pour quelle raison se trouvent-t’ils associés entre eux ? Et pourquoi l’action de l’artiste est synonyme d’articulation ? C’est ce que je vais développer maintenant.

Commençons par définir la notion de monde. Un monde est une somme d‘éléments qui réunies ensemble, forment une structure autonome.

En ce qui concerne l’artiste et son environnement nous avons quatre mondes : le monde interne, le monde externe, le monde de son œuvre et enfin le monde du public.

Nous avons défini ce qu’était le monde interne de l’artiste; rappelons-le, c’est l’ensemble des éléments psychiques (son esprit) qui animent sa pensée et qui sont notamment majoritairement issu du vécu de son enfance.

Le deuxième monde, le monde externe est l’espace matériel et psychique dans lequel vie l’artiste. C’est la société en général, les personnes proches de lui, le milieu artistique dans lequel il peut se trouver, la culture dans laquelle il se situe avec ses pensées, ses valeurs, ses idées et croyances.

Le troisième monde est celui de son œuvre. L’œuvre constitue un monde en elle-même. Une fois crée elle à une vie autonome. Ni l’artiste ni la société ne peuvent contrôler la manière dont elle est perçue. Le public lui-même ne peut pas s’assurer de sa complète compréhension. Personne ne peut présager de la place, de la valeur quelle pourra prendre dans l’avenir. L’œuvre est un corps sensible dont les réactions sont irrationnelles.

Le quatrième et dernier monde de cette galaxie autour de l’artiste c’est le monde du public. De manière individuelle ou groupale, le public a lui aussi son propre fonctionnement. Il peut toujours réagir de manière imprévisible, même si il existe des techniques de manipulation de sa perception.

L’artiste se trouve en partie à la fois dans chacun de ces mondes, tout en essayant de n’être dans aucun complètement. Il mène une introspection de son monde interne pour en émerger par le monde de son œuvre. Celle-ci, comme un pont, le met en contact avec le monde externe, dont il se sert comme base de référence et de réaction pour se présenter au monde du public.

L’artiste est influencé par chacun de ces quatre mondes, comme chacun d’entre eux l’influence également. Le contact entre ces mondes peut produire du conflit, du rejet, de l’incompréhension, du désintérêt comme de l’accord, de la complémentarité de la fusion avec chacun d’eux. Toutes ces équations possibles représentent un immense enrichissement de l’un par l’autre. C’est en cela que l’artiste est si important pour l’histoire de la civilisation. En tant qu’initiateur de ces rencontres, il est le héros possible de la découverte de trésors partagés.

C’est un rôle très difficile que tient l’artiste, cela demande une grande dépense d’énergie pour faire bouger chacun de ces mondes. Il faut de la volonté, de la persévérance, de la maitrise et du renoncement. Cela ne marche pas à chaque fois, le plus souvent l’artiste ne réussie à articuler que deux mondes entre eux. Il parvient par exemple à faire se rencontrer son monde interne avec le monde de son œuvre mais sans que celle–ci ne rencontre le monde du public. Ou que le monde externe adhère à son œuvre mais que l’artiste ne reconnait pas comme reflétant pleinement son monde interne.

C’est la forme plus ou moins incomplète de l’articulation de ces quatre mondes ensemble qui crée une des variantes du succès ou de l’échec de l’artiste.

Rare sont les artistes qui réussissent à faire mettre en un même mouvement ces quatre mondes. Cette union complète, cette harmonie dans le mouvement crée comme une conjonction exceptionnelle de dimension universelle. C’est à ce moment que peut émerger un chef-d’œuvre.

 

Cette position de l’artiste entre les mondes représente également une fonction symbolique, dans le sens que l’artiste est un élément de rassemblement de ces mondes différents. Il est le porteur du message, la démonstration que le lien entre les mondes est possible et que cela peut aboutir à la production de merveilles. Ainsi, un vécu, un sentiment individuel peut être partagé par des milliers de personnes au delà de toute différence. Une œuvre peut toucher la société au point d’en transformer certains de ses aspects.

De plus en plus souvent la société emploi l’artiste comme médiateur social, que cela soit dans des espaces urbains difficiles, à l’école, dans le monde de l’entreprise. A chaque fois c’est une remise en contact, une réparation du lien entre deux mondes qui lui demandé. Si ces actions donnent très souvent de bons résultats, c’est que ces missions reposent sur cette fonction symbolique de l’artiste. Elle est particulièrement efficace car l’artiste fait appelle à ce qui est déjà présent dans l’âme humaine, aux vécus inscrits dans le monde interne des personnes impliquées dans ces situations spécifiques. Il ne les touche pas de l’extérieur par un discours idéologique ou religieux mais de l’intérieur par le ressentie intime qu’il fait émerger chez chaque personne. Les individus qui sont impliqués dans ces actions animées par l’artiste ne reçoivent pas un message de réconciliation, il trouve en eux-mêmes les raisons et les moyens de celle-ci.

 

Il y a encore un positionnement qui est spécifique à l’artiste : Il se situe entre l’invisible et le visible.

Il travail l’invisible pour le rendre visible. Il donne forme à des sentiments, des sensations, des émotions, des pensées qui n’étaient pas encore présentes. Il déchire des voiles, casse des murs qui masquaient la réalité de certaines choses. Ces interventions ne sont pas très éloignées de certaines fonctions spirituelles, voir ésotérique habituellement assurées par des structures traditionnelles (religions, superstitions) En cela certains peuvent être amené à reconnaitre chez l’artiste la présence d’une forme de pouvoir mystique. Ce qui peut expliquer la place particulière que peut prendre l’expression artistique dans différents rituels.

Pour l’artiste Il arrive qu’une inspiration ou un succès, comme un échec ne puisse pas être expliqué, nous sommes bien dans ce cas dans une dimension irrationnelle.

 

 

Les attitudes de l’artiste

 

L’artiste ne peut pas avoir une position statique, avec tous les mouvements qu’il initie autour de lui. Il doit être à la fois dedans comme dehors, au centre comme à la marge, en profondeur comme à la surface. Il lui faut se retourner sur lui–même tout en restant ouvert vers l’extérieur. Il doit être ouvert à de possibles sources d’inspirations comme hermétique à des influences dangereuses pour son originalité. Etre artiste c’est avoir la capacité de pouvoir se positionner différemment selon ce qui se déclenche.

Ce n’est pas seulement une souplesse de mouvement et de déplacement par la pensée (psychique) qui lui nécessaire, il faut qu’il ait également une plasticité de caractère.

Il doit faire et laisser faire, avoir confiance et douter, se préoccuper et négliger, regarder et ne pas voir, aller chercher et attendre, tenir et lâcher, acquérir et perdre.

Dans la plupart de ses actions comme dans ses attitudes et ses sentiments il doit pouvoir être ambivalent. C’est une multitude d’informations et de ressenties que l’artiste doit intégrer et gérer.

Ne pouvant rentrer dans le détail de ces multiples mouvements et prises de positions possibles. Je ne m’arrêterais que quelques instants sur une seule des ces situations, mais une des plus importantes, c’est ce qui se déroule entre le monde interne de l’artiste et le monde externe, son environnement.

Décrions de manière très schématique ce qui se passe. L’artiste part d’un ressentie interne, d’une pulsion et va à l’extérieure chercher les bases, les éléments qui pourront servir à la mise en forme, à la traduction de son sentiment. Mais dans un deuxième temps, comme en réaction, les éléments choisis viennent à leur tour par leur propre contenu influencer, transformer la pulsion initiale de l’artiste. Pour être plus concret prenons un exemple. Un comédien pour jouer un rôle part de son expérience personnelle, de son vécu et « rentre » dans la peau du personnage. Sa manière de jouer ce rôle dépend de son histoire propre. Mais à son tour l’expérience de l’interprétation de ce personnage aux caractères particuliers vient lui-même l’influencer. Un fonctionnement en forme de boucle s’installe car l’un vient influencer l’autre qui à son tour le modifie. Le temps du jeu théâtral l’acteur est à la fois lui-même et un autre.

Cette situation n’est pas réservée aux comédiens Tout artiste dès l’instant ou il « investie son œuvre » pendant l’acte de création ou d’interprétation fait corps avec celle-ci, il l’a vie de l’intérieur tout en restant en contact avec le monde interne de ses propres émotions. Il est à fois son œuvre et lui-même.

Nous voyons tout de suite le risque de trouble de la personnalité que cela peut engendrer parfois cher l’acteur, notamment lorsque le rôle interprété réactive en lui des ressentis intimes particulièrement puissants. C’est sa technique et toutes les conventions du jeu théâtral qui le protège de ce risque. Quoi qu’il en soit et c’est certainement une des motivations inconscientes les plus importantes de l’artiste, après chaque création il ne reviendra jamais à lui-même à l’identique.

Enfin, il parait difficilement envisageable que l’artiste soit absolument hermétique à la qualité de réception de son travail. Il est donc influencé, d’une manière ou d’une autre par le public. Là encore c’est une attitude délicate car refuser cette influence pourrait lui faire perdre des moyens possibles de compréhension de son propre travail, mais y être trop sensible, trop ouvert, présenterait le risque de voir la force de son originalité diminuée.

 

Etre bon ou mauvais artiste, qui décide ? Comment ce fait le jugement ? Bien entendu tout dépend de la grille de valeur qui est choisie comme référence. Le premier juge est l’artiste lui-même. Mais sa capacité de gérer l’ensemble des paramètres qu’il rencontre est très certainement une des qualités majeures qu’il doit avoir. En tous les cas, c’est celle qui lui permet d’inscrire son œuvre dans la durée.

 

Pourquoi certains artistes arrêtent-il à un moment de créer, donc de ne plus être artiste. Un artiste qui ne créer pas ou du moins essaye, ne peut plus être reconnu comme tel. Vivre en artiste ne signifie pas l’être.

Une des raisons possible de cet arrêt est que cela n’est plus indispensable à son existence, ce qui correspondrait à l’expression : « n’avoir plus rien à dire ». Ce n’est pas qu’il n’a plus rien à dire mais il juge que ce qu’il peut dire n’est plus suffisamment important pour lui pour que cela soit exprimer. Une autre raison possible est que cela devient trop difficile à vivre, c’est trop douloureux et ce qu’il retire de son acte créatif n’arrive plus à compenser ce que cela lui coûte en forces engagées. Lorsque l’artiste commence à compter son implication, il bon qu’il s’arrête.

 

 

Je vous propose pour conclure d’employer brièvement une dernière méthode, la méthode comparative afin de juger que ce que nous avons pu repérer comme spécificités identifiantes de l’artiste peuvent bien être retenues comme étant exclusives. J’ai choisi le sportif comme individu de référence car je pense que nous pouvons le considérer en notre époque contemporaine comme l’identité qui peut apparaitre la plus proche de celle de l’artiste.

 

Le sport est devenu spectacle, sa présentation est de plus en plus scénarisé, un certain esthétique y est parfois recherché, leurs commentaires sont souvent dramatisés. Les meilleurs sportifs sont de « véritables artistes » tant leurs gestes dans leurs précisions atteignent la perfection,. Des termes identiques sont employés pour décrire les actions des sportifs comme des artistes : Ils s’expriment par leur pratique, ils peuvent être inspirés dans leurs gestes, ils ont un style. La beauté du geste peut être une de leurs préoccupations, et nombreux font rêver leurs publics.

Enfin, le sportif est reconnu comme créateur. L’alpiniste donne son nom à la voie d’escalade qu’il vient d’ouvrir pour la première fois.

Je ne donnerai pas la liste complète des nombreux sentiments et émotions que ce partagent l’un et l’autre. Les plus évidents sont : la passion, la volonté de réussir, l’esprit de sacrifice, le besoin de se surpasser, d’être reconnu.

Alors si tant d’éléments rendent flous les limites entre le sportif et l’artiste, résumons notre exercice de définition en une seule question.

 

En quoi sauter en parachute n’est pas un acte artistiquee ?

 

La réponse que je propose est :

Parce ce que sauter en parachute n’est pas une tentative d’expression d’une nouvelle vision du monde.

C’est une possibilité de nouvelles sensations, d’émotions, de nouveau rapport physique au monde. Cela permet de voir le monde d’un autre point de vue, mais cela ne rajoute pas au monde en tant que globalité de la vie, une manière supplémentaire d’exister.

L’artiste est le créateur de développements de la perception du monde. C’est la matière même du monde qui est modifiée par la nouvelle représentation qu’il en fait. Il est impossible de définir préalablement cette nouvelle vision car en émergeant elle se créer elle même. Le sportif révèle ce qui préexistait dans le monde, il ne lui rajoute rien. L’artiste enrichi le monde, il nous donne à voir plus que nous ne pourrions voir sans lui.

 

Cette conclusion me semble pouvoir être valide pour aujourd’hui, en tous les cas elle peut être discutée. Mais sera t’elle encore valable demain ? Dans l’avenir comment répondrons-nous à la question « Qu’est qu’un artiste ? »

Le concept de l’artiste est assez récent dans l’histoire des sociétés occidentales (je suis ignorant en ce qui concerne les cultures Africaines). Il est véritablement apparu à partir de l’époque de la renaissance, avant il partageait sa définition avec celle de l’artisan. Aussi si il est apparu, Nous pouvons penser qu’il puisse disparaitre un jour ou du moins sans aucun doute évoluer.

Dans quelle direction pourrions-nous imaginer ces transformations ? Du côté d’un développement encore plus grand de ses moyens et formes d’expressions ? Mais jusqu’ou repousser ces limites ? Du côté de l’utilité, ce qui serait une sorte de retour à sa source initiale ? Et si cette période de liberté totale de l’artiste n’était qu’une parenthèse ? Et si l’artiste se retrouvait du côté du médical, une sorte de docteur de l’énergie psychique de l’individu. Nous connaissons les fameux clowns qui vont dans les hôpitaux pour soutenir les malades et particulièrement les enfants, cela est très efficace. Du côté du religieux alors peut-être ? Mais là encore se serait un retour à des liens des plus anciens. Vers le politique alors ? Nous le voyons déjà.  Et si il devenait une arme de combat dans les armées du futur ?

Si on peut penser que l’art sera toujours indispensable à la vie humaine, auront nous encore besoin de l’artiste pour cela ?

 

L’artiste est une femme, un homme qui a décidé de se mettre en mouvement en refusant ce qui lui était proposé comme vision du monde. Alors nous pouvons espérer que l’artiste continuera à être dans le mouvement et ne fera pas que subir ces évolutions futures, mais qu’il en sera aussi l’acteur.

vendredi 1 février 2013

La programmation de la 5ème édition





2// LE programme
programmation à ouagadougou

SAMEDI 8 Fevrier
Départ Institut Français
9h Parade de lancement du festival
Vers Gouhgin Place de la femme

LUNDI 10 FEVRIER
Assemblée générale du collectif ACMUR

MERCREDI 12 FEVRIER
Mairie de Komsilga
9h Cérémonie d’ouverture

Jeudi 13 février
Orphelinat de Loumbila
A partir de 10h Circus Afrique + Dodo du Secteur 10 + Les Grandes Pers. de Boromo + Concert de Patrick Kabré
Marché de Kiefangué
15h Tinafan
16h Echassiers du Faso
Institut Français
16h Compagnie du Faubourg - Robert et Jeannette
17hIvoire Marionnettes -La Main qui donne
GounghinPlace de la femme
19h Beau Geste – Transports exceptionnels
19h30 Là Hors de + Téguérer -  Chiche ou pas chiche…
20h15 Kumulus - Rencontres de boîtes
21h30 Agbé de Houédo
A partir de 23hWendlamitakouka et le Zagazaia + Kunde Blues + KokondoZaz

Vendredi 14 février
Marché de Bassam Yam
15h Ivoire Marionnettes - La Main qui donne
16h Compagnie du Faubourg - Robert et Jeannette
Institut Français
17hAgbé de Houédo
18h Kumulus - Rencontres de boîtes
19h30 Jacob Salem
20h30 Tartar(e) & Gari – Yes papa
CDC (Centre de développement chorégraphique)
17h30 Beau geste  - Transports exceptionnels
18h30 Là Hors de + Téguérer -  Chiche ou pas chiche…
GounghinPlace de la femme
17h Les Grandes Pers. de Boromo – L’enfant et le caméléon
18h00 Tinafan
19h Face-O-Sceno - Nabi – Bila- création
20h Keneba- création
21h30 Démocratie I Love You – création
22h30 OPLA  projet danse + film
A partir de 23h Baba commandant + Stel Bee + Sona Bob



Samedi 15 février
Marché de Komsilga
15h Kumulus - Rencontres de boîtes
16hKeneba- création
17hDémocratie I Love You - création
Institut Français
16h Le Guignol à roulettes - Derrière chez moi - création
17h Beau Geste – Transports exceptionnels
18h Tinafan
NapamBeogo
16hAcrobates
16h30 Compagnie du Faubourg - Robert et Jeannette
GoughinPlace de la femme
16h Koombi culture
16h30 Dodo du Secteur 10
17h30 Acrobates
18h15 OPLA  projet danse + film
19h15Là Hors de + Téguérer -  Chiche ou pas chiche…
20h Ivoire Marionnettes - La Main qui donne Faso Cirque - création
21h Palabres sous le boabab sur la citoyenneté animé par KPG
A partir de 22h Patrick Kabré + AlifNaaba

Dimanche 16 février
Marché de Kiefangué
15h Acrobates
16h30 Démocratie I Love You - création
17h30 Tartar(e) – N’Gue Babaobab
GoughinPlace de la femme
15h Le Guignol à roulettes - Derrière chez moi - création
16h Les Grandes Pers. de Boromo - L’enfant et le caméléon
17h Beau geste  - Transports exceptionnels
18h Agbé de Houédo
19h Kumulus - Rencontres de boîtes
20h Face-O-Sceno - Nabi – Bila– création
A partir de 21hKokondozaz + Tartar(e) & Gari – Yes papa
suivi du bal du festival

+ en journée découvrez les interventions de la Compagnie On Off et de Maestro« Le dépanneur »